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tour de Babel signification symbolique

La tour de Babel : signification symbolique

La tour de Babel : quelle interprétation ? Quelle est la signification de la tour de Babel dans la Bible ? Quelle dimension symbolique ?

Après la colère du Déluge et l’épisode de l’arche de Noé, Dieu conclut une alliance avec les hommes ; il les invite à se répandre et à se multiplier sur la Terre. Le peuplement se fait, différentes nations sont fondées et divers langages apparaissent. C’est alors qu’intervient l’édification de la tour de Babel :

1) Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2) Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3) Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4) Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel , et faisons-nous un nom , afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5) L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6) Et l’Eternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. 7) Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. 8) Et l’Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9) C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Eternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Eternel les dispersa sur la face de toute la terre. Livre de la Genèse, chapitre 9

Les hommes décident donc d’édifier une ville et une tour pour éviter leur dispersion sur le globe, et pour « se faire un nom ». La tour est donc sensée être le nouveau centre de l’humanité, permettant aux humains de former un seul peuple, parlant une seule langue, portant un seul nom, ce nom pouvant concurrencer le nom ineffable de Dieu.

Cette initiative ne plaît pas à Dieu, qui décide de confondre les langages et de disperser les hommes loin de la Tour. A noter que le mot Babel dérive de la racine hébraïque blbl , qui signifie « confondre » ou « bredouiller ».

Pourquoi Dieu rejette-t-il cette construction humaine ? Comment interpréter la tour de Babel dans la Bible ? Quel parallèle peut-on établir avec notre civilisation actuelle ?

Entrons dans la signification et le symbolisme de la tour de Babel.

Lire aussi notre article sur le symbolisme de la tour .

Soucieux d’éviter leur dispersion, les hommes décident de créer une ville-capitale autour d’une tour, laquelle apparaît comme le nouveau centre de l’humanité, voire le centre du monde et de l’univers. En effet, le sommet de cette tour est destiné à « toucher le ciel ».

C’est donc à une conquête du Ciel que se livrent les hommes : en s’appropriant le domaine du céleste, ils créent leur propre Loi, ils prennent la place de Dieu.

Ainsi, au lieu de s’unir autour de la loi divine, les hommes se rassemblent autour d’une construction matérielle, autour d’un axe du monde artificiel, conçu selon leurs propres règles.

Cette tentative montre l’incapacité de l’homme à reconnaître la prééminence de Dieu : la tour de Babel symbolise l’ ignorance autant que l’orgueil. Elle est l’expression même du péché :

  • les hommes renient l’alliance qu’ils avaient passée avec l’Eternel,
  • ils vénèrent un symbole artificiel,
  • ils se rendent coupables d’ hybris , mot qui traduit la démesure humaine, mais aussi la tentative de l’Homme d’usurper les qualités divines. Ce désir irrationnel de puissance, doublé d’arrogance, annonce une chute prochaine.

La tour de Babel a quelque chose de monstrueux : ses dimensions gigantesques écrasent l’humanité au lieu de la libérer. Incapable de comprendre que seul le respect de la loi divine peut mener à la liberté, au bonheur et à l’épanouissement, l’Homme crée une société de violence et de souffrance : il se soumet à lui-même.

Précisément, la construction de la tour est une souffrance, puisque fondée sur le travail comme décrit dans Genèse 9, 3. L’Homme s’enchaine à lui-même, à ses passions et à son ambition déréglée. Ceci sous-entend la présence de tyrans qui imposent leurs symboles et leur loi sur le peuple.

La nature du châtiment de Dieu

Dieu réagit en dispersant les hommes et en faisant en sorte qu’ils parlent des langues différentes, sans possibilité de se comprendre. Rappelons qu’avant la construction de la tour de Babel, les hommes parlaient différentes langues, mais étaient en mesure de se comprendre.

Dieu sème donc la confusion et la discorde . La confusion constitue la nature même du châtiment : elle renvoie à l’erreur des hommes, qui confondent les plans terrestre et céleste.

Par ailleurs, la confusion est la marque d’une société décentrée, où chacun pense avoir raison, ou chacun se prend pour un Absolu.

En dispersant les hommes, Dieu les empêche de s’allier pour le concurrencer. On peut aussi penser qu’il les protège contre eux-mêmes, contre l’avènement d’un totalitarisme et d’un despotisme mondial. Mais en ne leur donnant plus la capacité de communiquer, de se comprendre, il rend aussi possible la guerre.

Au final, les hommes obtiennent ce qu’ils voulaient éviter : leur séparation, leur fragmentation.

La localisation de la tour : de Babel à Babylone

Selon le Livre de la Genèse, la tour de Babel est édifiée dans une plaine au pays de Schinear (ou Shinar), ce qui correspond au sud de la Mésopotamie, autrement dit la Babylonie.

La tour a souvent été comparée aux ziggurat mésopotamiennes, ces édifices religieux à degrés dotés d’un temple à leur sommet, symbolisant le lien entre la Terre et le Ciel. La ziggurat de Babylone comportait 7 étages.

Dans la Bible, Babylone représente la perversion de l’Homme qui se crée un faux Dieu païen à son image. Babylone est une cité où règnent en maître les passions et les instincts de domination et de luxure.

Cité splendide, luxuriante, Babylone ne pouvait que s’effondrer et disparaître, car bâtie uniquement sur des valeurs matérialistes. Babylone est donc l’antithèse de la Jérusalem céleste et du Paradis.

Notons que les mots Babel et Babylone ont la même racine étymologique.

Parallèle avec la civilisation occidentale

La tour de Babel évoque un centre matériel autant qu’un modèle unique, standardisé, auquel les habitants du monde doivent se soumettre. Ceci n’est pas sans rappeler les caractéristiques de notre civilisation occidentale , fondée sur un système économique individualiste, le matérialisme, le travail et l’exploitation.

Marquée par la démesure, la civilisation occidentale connaît un développement hors-sol , axé sur les villes et leurs centres d’affaires triomphants. Jamais rassasié, l’Homme occidental déploie son ambition de conquête dans tous les domaines, y compris le ciel et l’espace. La spiritualité passe au second plan, Dieu est oublié : l’Homme se considère comme le seul maître de la Nature et des éléments.

L’unité du monde occidental, dont le modèle s’étend désormais sur toute la planète (en particulier à travers l’usage d’une langue unique : l’anglais), s’est faite par la conquête, la colonisation et la domination.

Les dérives de notre civilisation annoncent sa chute prochaine : le changement climatique en cours peut être vu comme un nouveau déluge.

La tour de Babel : fin de la spiritualité ?

Les systèmes sociaux hégémoniques ou impérialistes ont tendance à vouloir effacer les langues régionales et imposer une langue unique. Or la capacité à comprendre une langue à partir d’une autre, par le jeu des équivalences, renvoie à l’approche symbolique et analogique qui constituent le fondement même de la spiritualité. C’est ce que René Guénon appelle le « don des langues ».

On pourrait donc dire que la tour de Babel annonce la fin de toute spiritualité.

Les représentations de la tour de Babel

La tour de Babel a largement été représentée au fil des siècles jusqu’à nos jours.

Parmi les représentations les plus célèbres, citons :

  • les peintures de Pieter Brueghel ( La Grande tour de Babel, la Petite tour de Babel, XVIème siècle). L’artiste insiste sur le caractère instable et déséquilibré de la tour, qui a tendance à s’effondrer. La construction semble irrationnelle, absurde,
  • les peintures d’autres artistes flamands de la Renaissance : Lucas van Valckenborch (en tête de cet article), Hendrik III van Cleve, Hans Bol, Lodewijk Toeput, Jacob Grimmer, Tobias Verhaecht,
  • la représentation énigmatique de Monsù Desiderio (XVIIème siècle),
  • la gravure Turris Babel d’Athanase Kircher (XVIIème siècle),
  • la Confusion des langues de Gustave Doré (XIXème siècle),
  • les œuvres de Maurits Cornelis Escher (XXème siècle),
  • ou encore l’interprétation d’Endre Rozsda (XXème siècle).

La tour de Babel est souvent représentée sous la forme d’une spirale à étages, traduisant un désir d’élévation mais aussi une tendance au déséquilibre.

La tour de Babel et son symbolisme : conclusion

En construisant la tour de Babel, l’Homme pense pouvoir s’affranchir de Dieu. De même, il croit pouvoir échapper au châtiment divin en construisant une tour assez haute pour ne pas être menacée par les eaux d’un nouveau déluge.

Pourtant, du fait de ses dimensions monstrueuses, la tour de Babel contient en elle-même le déséquilibre , donc la chute et l’effondrement.

Symbole des pires illusions, la tour de Babel annonce une société de contrôle, sans âme, sans amour et sans avenir, où l’Homme se trouve écrasé par un monstre de technicité qu’il a lui-même créé. En tant que faux centre, la tour cache une confusion spirituelle qui se traduira bientôt par la violence, la souffrance et la discorde permanente.

L’union ne pourra être restaurée que par le Christ : c’est le miracle des langues à la Pentecôte ( Actes 2, 5-12 : le Saint-Esprit descend sur les apôtres, lesquels se mettent à parler toutes les langues) ou encore l’assemblée des nations au Ciel ( Apocalypse 7, 9-10 ).

Lire aussi notre article : La parole perdue : comment la retrouver ?

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Couverture les Essentiels de la Spiritualité Adrien Choeur

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Modif. le 5 mai 2024

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Publié dans Ancien Testament , Christianisme , Judaïsme , Lieux et édifices et Spiritualité

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La tour de Babel : ce que l’archéologie révèle du mythe

Notre imaginaire s’est nourri du récit de la genèse, qui popularisa cette construction aussi démesurée que l’orgueil des hommes qui l’édifièrent. et si cette tour ne relevait pas que du mythe .

Et si cette tour ne relevait pas que du mythe ? L’opiniâtreté des archéologues en quête ...

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du 5e siècle av. J.-C., se dressa dans toute sa majesté l’un des monuments les plus célèbres de l’Antiquité : la tour à étages, ou ziggourat, dédiée au dieu principal de la ville, Bêl-Marduk, et acco­lée au temple où résidait sa statue de culte, l’Esagil.

La ziggourat elle-même portait un nom distinct en langue sumérienne : Etemenanki, c’est-à-dire le « temple fondement du ciel et de la terre ». Elle illustrait la force symbolique de sa situation, au milieu de la ville qui était elle-même centre de l’univers, comme un pivot reliant la terre et ses tréfonds au ciel, résidence des dieux du panthéon mésopotamien. La date de l’édification initiale de l’Etemenanki reste matière à conjectures. Il faut attendre en fait une date assez tardive, à la fin du 2e millénaire, pour en trouver une mention écrite.

On situe vers le 12e siècle av. J.-C. la mise en forme d’une liste lexicale en écriture cunéiforme, appelée Tintir (l’un des noms sumériens de Babylone), qui enregistre les éléments marquants de la topo­graphie de la ville et cite, dans sa quatrième tablette, la ziggourat en seconde position, juste après l’Esagil. Et ce n’est que dans une inscription du roi assy­rien Sennachérib (704-681) que l’on voit l’Etemenanki cité dans un contexte historique précis, celui de la destruction que le roi ordonne des monuments de Babylone en 689 av. J.-C., pour la punir de s’être rebellée contre lui.

UN MILLE-FEUILLE ARCHITECTURAL 

Selon les résultats des fouilles archéologiques alle­mandes menées au début du 20e siècle à Baby­lone, l’Etemenanki a compté trois strates successives de construction : une première structure, sur une base carrée de 65 mètres de côté, recouverte par une deuxième, établie sur un carré de 73 mètres de côté, qui fut porté à 91 mètres pour la troisième. Les spécialistes discutent encore sur l’attribution de ces différents niveaux de construction, un consensus se dégageant pour faire de la dernière structure l’œuvre des rois assyriens Assarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-630), achevée par les rois babyloniens Nabopolassar (626-605) et Nabuchodonosor II (604-562). C’est donc le deuxième état qui aurait été détruit en 689 av. J.-C. par Sennachérib, avant de faire l’objet d’une magnifique restauration.

La question de la hauteur et de l’organisation architecturale de la ziggourat fait encore débat, puisque rien n’a été retrouvé à Babylone de l’Etemenanki, si ce n’est sa plate-forme de fondation, établie effectivement sur une base d’à peu près 90 mètres de ­côté. Il existe deux thèses. La première s’appuie sur les données métrologiques fournies par une tablette cunéiforme, appelée « tablette de ­l’Esagil ». Rédi­gée en 229 av. J.-C., elle donne les dimensions de plusieurs bâtiments du sanctuaire de Marduk à Babylone, dont l’Etemenanki : la base de la ziggourat s’inscrit dans un carré de 90 mètres de côté et compte 6 étages, couronnés par un temple haut appelé ­šahuru.

Le premier étage est haut de 33 mètres, le ­deuxième, de 18 mètres, et chaque étage suivant s’élève à 6 mètres. Le šahuru mesure quant à lui 15 mètres de haut. La hauteur de l’ensemble s’établit donc à 90 mètres, et la tour à étages se présente comme une pyramide parfaite, s’inscrivant dans un cube aux arêtes de 90 mètres.

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du ...

L’iconographie d’une stèle de pierre provenant vraisemblablement de Babylone conforte ces données : elle repré­sente une ziggourat de 6 étages avec un temple au sommet. La seconde thèse reprend certains éléments de la tablette de l’Esagil, mais elle prend en compte les contraintes matérielles ­qu’entraîne une construction faite, pour l’essentiel, de briques d’argile séchées au soleil, dont les différents lits sont renforcés par des nattes de roseaux et par du bitume. Seul le pare­ment extérieur de l’Etemenanki semble avoir été fait de briques cuites, certaines vernissées en bleu. Il existe, de ce fait, de réelles difficultés pour édifier, avec ce type de structure architecturale, un bâtiment aussi élevé par rapport à une base de 90 mètres de côté.

La tablette de ­l’Esagil mentionnerait donc des éléments réels et d’autres relevant d’une numération ésotérique ; la véri­table hauteur de la tour aurait été, pour des raisons de stabilité, dans une proportion de deux tiers par rapport au côté du carré de base, c’est-à-dire environ 60 mètres.

La fonction de l’Etemenanki, comme celle de toutes les ziggourats de Mésopotamie, était de fournir, par son sanctuaire sommital, un complément au temple du bas, l’Esagil, où résidait le dieu Marduk. Les indications de la tablette de l’Esagil sont, de ce point de vue, très précises : le temple du sommet comprenait une entrée et une cage d’escalier menant probablement à une terrasse, une cour centrale de 65 mètres carrés et 7 pièces qui servaient de chapelle aux divinités : celle du dieu Marduk, probablement partagée avec Zarpanitu (ou Beltiya), son épouse divine, était la plus grande, avec 48 mètres carrés.

Le dieu disposait aussi d’une chambre à coucher de 37,5 mètres carrés, pourvue d’un lit majestueux de 4,5 mètres de long sur 2 mètres de large. Son père, le dieu Ea, occupait une chapelle à laquelle était associée une autre pièce pour son vizir, le dieu Nusku. Les anciens chefs du panthéon suméro-akkadien, les dieux Anu et Enlil, auxquels Marduk avait succédé comme roi des dieux, avaient droit à une chapelle commune, tandis que le fils de Marduk, le dieu Nabu, et son épouse, la déesse Tašmetu, occupaient chacun une chapelle de 18 mètres carrés. C’est donc l’élite du panthéon mésopotamien, depuis le 3e millénaire sumérien jusqu’à l’état du 1er millénaire, qui était logée au sommet de la ziggourat et qui y recevait un culte lié aux aspects célestes de ces divinités.

Les rituels qui s’y déroulaient n’ont pas été conservés, mais devaient certainement inclure des invocations aux étoiles, dans lesquelles s’incarnaient ces dieux. Ainsi, la fonction de la ziggourat et de son temple était avant tout religieuse, et ces deux édifices constituaient un espace sacré accessible seulement aux erib biti, les prêtres consacrés du temple. Les activités astronomiques et astrologiques, auxquelles se livraient les lettrés et les savants de Babylone, ne se déroulaient donc pas au sommet de l’Etemenanki, même si le sanctuaire de Marduk patronnait leurs activités et en conservait les écrits dans sa bibliothèque.

VICTIME D'UNE LENTE DÉCHÉANCE 

Quelle que soit sa hauteur, la ziggourat de ­Babylone était sans doute le monument le plus spectaculaire de la ville, visible à des dizaines de kilomètres de distance dans la vaste plaine de Mésopotamie centrale. Elle témoignait de la présence de Marduk dans sa cité et de la protection qu’il étendait sur elle. Elle indiquait aussi l’endroit symbolique où se trouvait le centre de l’univers, selon la vision mésopotamienne du monde. Il n’est donc pas étonnant que les gens du pays de Juda, qui furent déportés en Babylonie à partir, surtout, de 587 av. J.-C., aient été impressionnés par cet édifice d’un style totalement inconnu à Jérusalem.

La Bible, qui connut à ce moment sa première véritable mise en forme, intégra donc la « tour de Babel » dans le récit de la Genèse, à la suite de l’épisode du Déluge. Elle en fit une marque de l’impossibilité pour l’humanité d’atteindre les cieux, malgré ses efforts pour bâtir un monument d’une élévation inédite. Et la situation contemporaine de Babylone, capitale cosmopolite d’un empire qui couvrait alors tout le Proche-Orient, illustrait bien la diversité des langues qui fut la conséquence de l’échec de l’entreprise.

Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n’avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu’il en paracheva le dernier état. La conquête de l’empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l’abandon progressif des bâti­ments religieux. La fragilité des constructions en briques crues fit que la tour se dégrada très vite. Les révoltes de Babylone contre le roi perse Xerxès en 484 av. J.-C. accélérèrent le désintérêt pour les monuments de la métropole méso­potamienne.

Lorsqu’Alexandre le Grand pénétra dans Babylone en octobre 331, l’Esagil et l’Etemenanki étaient en triste état, et le Conquérant décida de les restaurer. Mais son absence puis sa mort en 323 av. J.-C firent que les travaux n’avancèrent que très lentement. En fait, après l’enlèvement des déblais qui s’accumulaient sur la ziggourat, la restauration prévue ne fut jamais achevée. Le monument fut peu à peu désacralisé pour deve­nir, au fil des siècles, une carrière de briques ; celles-ci servirent à bâtir les maisons des villages qui s’implantèrent à l’emplacement de Babylone, quand la ville disparut dans les premiers siècles de l’ère chrétienne ; d’autres furent utilisées pour enrichir la terre des champs avoisinants.

Au bout du processus, il ne demeura plus que l’empreinte de l’Etemenanki, un carré marécageux de 90 mètres de côté, pourtant encore bien visi­ble sur les photos satellite. 

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Le mythe de la tour de Babel

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La tour de Babel est l’un des monuments mythiques les plus connus. D’où provient ce mythe ?

Dans la Bible

« Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Shinéar (Babylonie) et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : ‘Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu !’ La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : ‘Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » Genèse 11, 1-5.

Plusieurs éléments du récit biblique sont tirés de l’histoire de la Mésopotamie. La tour de Babel, par exemple, a probablement été inspirée par grande ziggurat de Babylone. Nabuchodonosor II l’avait fait construire en l’honneur du dieu Marduk :

« Je m’appliquai à élever l’Etemenanki, la ziggurat de Babylone, pour faire rivaliser son sommet avec le ciel. Les peuples nombreux, que Marduk m’a confiés, (...) j’offris comme hommes de corvée à Marduk, pour construire l’Etemenanki et je leur fis porter des briques (…) J’érigeai sa base sur une hauteur de 30 coudées. Un temple haut, une chapelle sainte, j’érigeai pour Marduk, mon seigneur, au dernier étage, avec art ».

La tour était perçue comme le moyen de relier le ciel, le monde divin, symbolisé par le temple sommital, avec la terre et le monde souterrain dans lequel est ancrée la base de la ziggurat. La ville de Babylone était plurilingue au moment de la construction de la tour, on y parlait l’ akkadien , écrit en cunéiforme , mais aussi l’ araméen écrit en alphabet sur parchemin. La ville elle-même abritait des populations très diverses, avec notamment des groupes de déportés provenant des villes conquises par les rois.

La légende noire de Babylone

La légende noire de Babylone, ville orgueilleuse et viciée, provient de différentes sources.

Le récit biblique est marqué par l’expérience de l’exil forcé, à Babylone, de la population de Juda par Nabuchodonosor II , après les sièges de Jérusalem de 597 et 587 av . J.-C. Les auteurs grecs et romains véhiculent aussi une image déformée de l’Orient qui était leur ennemi au temps des guerres médiques (guerres d’Athènes contre la Perse).

Au Moyen Âge, cette image noire s’est transmise et il faut attendre les premières fouilles archéologiques et le déchiffrement du cunéiforme pour que la Mésopotamie soit perçue non plus comme l’antithèse de la civilisation mais comme l’un de ses berceaux.

Dans la peinture

Avant la découverte de la tablette de l’Esagil, de très nombreuses peintures, enluminures et gravures représentent la tour de Babel en se fondant sur le récit Biblique. Rare sont les artistes qui imaginent alors une tour à base carrée.

En savoir sur Babylone

Consultez le titre consacré à  Babylone  dans la série  Patrimoine du Proche-Orient  :  archeologie.culture.gouv.fr/babylone

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La tour de Babel

Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. Ils dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre.»

L'Eternel descendit pour voir la ville et la tour que construisaient les hommes, et il dit: «Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu'ils ont entrepris! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu'ils ont projeté. Allons! Descendons et là brouillons leur langage afin qu'ils ne se comprennent plus mutuellement.» L'Eternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. Alors ils arrêtèrent de construire la ville. C'est pourquoi on l'appela Babel: parce que c'est là que l'Eternel brouilla le langage de toute la terre et c'est de là qu'il les dispersa sur toute la surface de la terre.

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La tour de babel, sa signification morale  .

            Le chapitre 11 de la Genèse présente un très grand enseignement spirituel. Il relate deux grands faits : la construction de Babel, et l'appel d'Abraham ; ou, en d'autres termes, l'effort de l'homme pour subvenir à ses propres besoins d'une part, et ce que Dieu prépare d'autre part, et que seule la foi connaît ; d'un côté la tentative de l'homme pour s'établir  sur la terre , et de l'autre l'appel de Dieu qui tire un homme  hors de la terre , pour qu'il découvre ce que Dieu a préparé pour lui dans une habitation  dans le ciel  (voir Héb. 11 : 10).             « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes paroles. Et il arriva que lorsqu'ils partirent de l'orient, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinhar… Et ils se dirent l'un à l'autre : Allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu… Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour dont le sommet atteigne jusqu'aux cieux ; et faisons-nous un nom » (Gen. 11 : 1-4). Le cœur humain cherche toujours un nom, une possession, et un centre d'intérêt sur la terre où il construit son monde. Il ne connaît rien des aspirations célestes, vers le Dieu du ciel, ou vers la gloire du ciel. Laissé à lui-même, c'est toujours sur la terre que l'homme fixera ses objectifs ; il construira toujours sous les cieux. Il faut l'appel de Dieu, sa révélation et sa puissance pour attirer le cœur au-dessus de ce monde actuel, car l'homme est une créature qui reste attachée à la terre et étrangère au ciel.             Dans la scène qui est maintenant devant nous, il n'y a ni reconnaissance de Dieu, ni regard vers Dieu, ni la moindre attente en Lui ; il n'est pas non plus question dans la pensée du cœur humain de préparer un lieu où Dieu puisse habiter – de rassembler des matériaux dans le but de construire une habitation pour Dieu. Hélas, son nom n'est pas mentionné une seule fois. Se faire lui-même un nom, tel était l'objectif de l'homme dans la plaine de Shinhar, et tel a toujours été son but depuis lors. Que nous considérions l'homme dans la plaine de Shinhar ou sur les rives du Tibre, nous trouvons partout la même créature qui se recherche et s'élève elle-même, qui exclut Dieu. Il y a une cohérence désolante dans tous ses objectifs, ses principes et sa marche ; il cherche toujours à rejeter Dieu et à s'élever lui-même.

D'après C. H. Mackintosh - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (18-11-2017) –   www.labonnesemence.com

La véritable tour de Babel

La véritable tour de Babel

  • Documentaires
  • 47 min 53 s
  • indisponible
  • tous publics

Au-delà de sa valeur symbolique, le récit biblique de la tour de Babel a-t-il un fondement historique ? Une équipe d'archéologues mène l'enquête depuis plusieurs années sur le site de Babylone, en Irak actuel. Ils auraient localisé les fondations d'une tour de briques cuites datant d'environ 2500 ans, et correspondant au règne de Nabuchodonosor II. Les plans de cette immense structure rappellent ceux des ziggourats de Mésopotamie. Par ses dimensions inégalées à l'époque de sa construction, elle aurait dominé la plaine. Le déchiffrage d'une tablette cunéiforme et d'un stèle gravée pourrait permettre d'avancer de sérieuses hypothèses.

Réalisé par : Andra Heritage

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Indochine : Le tour de… Babel Babel

Sept ans après l’album à succès 13 vendus à plus de 500 000 exemplaires, et au lendemain d’une émission spéciale, très attendue par les fans, Babel Show, diffusée sur TMC, le groupe Indochine dévoile après bien des mystères son 14ème album studio baptisé Babel Babel . Nous l’avons écouté et décortiqué…

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Indochine Arena Tour concert 2025

Ticketmaster / 06/09/2024

Indochine Arena Tour : le groupe revient avec un nouvel album et une tournée 2025 !

L'attente est enfin terminée ! 7 ans après leur dernier album, Indochine, le groupe de rock français légendaire, est de retour avec leur nouvel album "Babel Babel" et s'apprête à enflammer à nouveau les scènes lors d’une tournée très attendue en 2025.

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Le 6 septembre 2024, l’annonce tant espérée tombée : Indochine repartira sur les routes en 2025 dans le cadre de « l’Arena Tour » ! Une nouvelle fracassante pour la plus grande joie des fans impatients, en plus de la sortie du quatorzième album studio « Babel Babel ».

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le retour sur scène de l’un des groupes francophones les plus appréciés par les Français  !

Indochine : tournée 2025, tout ce qu’il faut savoir !

Pour accompagner la sortie de « Babel Babel » , Indochine entamera une vaste tournée à travers les plus grandes salles de concerts de France, de Belgique et de Suisse.

Intitulée « Arena Tour » , cette série de concerts commencera en janvier 2025 et s’étendra jusqu’en juin, offrant aux fans plusieurs mois pour vibrer aux sons des plus grands succès du groupe, ainsi que des nouvelles compositions.

Quelles sont les dates de la tournée d’Indochine ?

Les dates de cette tournée sont d’ores et déjà très attendues, et voici le détail des villes et des salles où Indochine se produira :

  • 31 janvier & 1 février 2025 : Aix en Provence, Arena du Pays d’Aix
  • 7 & 8 février : Lyon, LDLC Arena
  • 14 & 15 février : Orléans, Arena d’Orléans
  • 21 & 22 février : Amnéville, Galaxie d’Amnéville
  • 28 février & 1 mars : Strasbourg, Zénith
  • 7 & 8 mars : Bordeaux, Arkéa Arena
  • 14 & 15 mars : Toulouse, Zénith
  • 21 & 22 mars : Montpellier, Sud de France Arena
  • 4 & 5 avril : Bruxelles, ING Arena
  • 18 & 19 avril : Nantes, Zénith
  • 25 & 26 avril : Clermont, Zénith
  • 9 & 10 mai : Rouen, Zénith
  • 16 & 17 mai : Lausanne, Vaudoise Arena
  • 23 & 24 mai : Reims, Arena
  • 6 & 7 juin : Dijon, Zénith
  • 20 & 21 juin : Paris, Accor Arena

En point d’orgue de cette tournée, deux concerts seront joués à l’Accor Arena à Paris ! La salle mythique de la capitale promet une ambiance survoltée, digne des grandes performances scéniques d’Indochine.

Quand les billets pour la tournée seront disponibles à la vente ?

Les billets pour l’ Arena Tour d’Indochine seront mis en vente à partir du samedi 14 septembre 2024 à 10h00 sur Ticketmaster.fr . Il est fortement recommandé de se préparer à cet événement, car les places risquent de partir très rapidement.

Les fans qui souhaitent assister aux concerts doivent marquer cette date dans leur agenda pour être certains de ne pas rater l’occasion de voir Indochine en concert en 2025.

Ne manquez pas la mise en vente des billets, inscrivez-vous à l’alerte  et préparez-vous pour la mise en vente en consultant notre article dédié .

Indochine nouvel album : « Babel Babel », où le retour après 7 ans d’absence en studio

Indochine - Le chant des cygnes (Clip officiel)

Sept ans après leur dernier album studio, Indochine revient avec « Babel Babel » ! Ce quatorzième opus s’empare du mythe de la Tour de Babel, une parabole biblique sur l’orgueil démesuré de l’humanité, pour l’ancrer dans notre époque contemporaine, saturée de bruit et de dissensions.

Le nouvel album d’Indochine s’engage résolument sur des sujets d’actualité brûlants, «  à représenter le Chaos de la société « , abordant la guerre en Ukraine et le combat des femmes pour leurs libertés en Iran. Des titres comme « Ma vie est à toi » et « Le chant des cygnes » témoignent de cette prise de position forte, portée par la voix puissante de Nicola Sirkis.

L’album rend également hommage à des figures inspirantes, telles que l’ancienne Première ministre finlandaise Sanna Marin, saluée pour sa résistance face à la Russie.

Au-delà de ces engagements, l’album reste fidèle aux valeurs fondamentales du groupe : l’amour, l’espoir et la solidarité, le tout sublimé par la poésie des riffs de guitare. Indochine explore également de nouveaux horizons musicaux, s’aventurant dans l’électro-reggae et proposant deux morceaux symphoniques enregistrés dans les prestigieux AIR Studios de Londres.

Le mixage a été confié à Mark « Spike » Stent, garantie d’une qualité sonore exceptionnelle. Cet ingénieur du son a notamment travaillé avec les plus grands artistes internationaux de Madonna à Beyoncé, en passant par U2, Depeche Mode, Lady Gaga ou encore Coldplay.

Les choses à retenir en bref sur « Babel Babel »

  • C’est un double album de 17 chansons !
  • Deux invitées sont également annoncées, la chanteuse espagnole Ana Perrote sur le titre « Showtime », qui ouvre l’album et l’artiste Marion Brunetto sur le morceau « Girlfriend »
  • La pochette de l’album est signée David LaChapelle, photographe américain qui a déjà signé la pochette d’un album d’Ice Spice (Y2K !) et de Travis Scott (Astroworld), en plus d’avoir réalisé des clips pour Robbie Williams, Elton John, Amy Winehouse, Avril Lavigne ou Jennifer Lopez.
  • Pour accompagner la sortie de cet album, le groupe a enregistré un concert à huis clos le 3 septembre près de Paris. Quelques 300 fans privilégiés ont ainsi pu découvrir une partie de l’album en exclusivité. Ce concert est diffusé sur TMC le 6 septembre à 21h dans Indochine : Babel Show.

Indochine : un succès continu depuis plus de 40 ans

Des chansons et un impact important dans l’industrie musicale française.

Depuis plus de 40 ans, Indochine continue de séduire un public fidèle tout en touchant de nouvelles générations.

Avec des chansons intemporelles comme « J’ai demandé à la lune » ou encore « L’Aventurier », le groupe a réussi à traverser les décennies sans perdre de son influence. Indochine est bien plus qu’un simple groupe de rock français ; c’est une véritable icône de la musique française.

Indochine - J'ai demandé à la lune (Clip officiel)

Indochine étant le groupe français ayant vendu le plus de disques (13 millions tout de même), il continue de marquer l’histoire de la musique. Récompensé par une Victoire d’honneur et un prix d’honneur aux NRJ Music Awards, le groupe s’est hissé à la deuxième place du classement des artistes préférés des Français en 2023, confirmant ainsi son statut d’icône incontournable de la scène musicale française.

Le saviez-vous ? Avec sa dernière tournée en 2022 « Central Tour », le groupe a battu tous les records : 417 799 spectateurs et record d’affluence toutes disciplines confondues pour Paris – Stade de France : 97 036 spectateurs, le 21 mai 2022. « Central Tour » est le premier concert au monde filmé live pour IMAX : N°1 au box-office

Cette longévité et ce succès s’explique par leur capacité à se renouveler tout en restant fidèles à leurs racines. Nicola Sirkis et sa bande ont su rester dans l’air du temps tout en conservant l’âme d’ Indochine , une alchimie parfaite qui continue de ravir les amateurs de musique.

Indochine Arena Tour

Ne manquez pas l’Arena Tour d’Indochine en 2025. Inscrivez-vous vite à la mise en vente des billets sur ticketmaster.fr !

Partout en France

Redécouvrez le groupe avec la playlist Spotify dédiée !

L’annonce de l’ Aréna Tour d’Indochine pour 2025, en parallèle de la sortie de leur nouvel album « Babel Babel » , est un événement majeur de la scène musicale française. Pour les fans, cette tournée représente une occasion unique de revivre l’émotion des classiques tout en découvrant les nouvelles créations du groupe.

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L’Arena Tour d’Indochine passera par l’Arkéa Arena de Bordeaux les 7 et 8 mars prochains

L’Arena Tour d’Indochine passera par l’Arkéa Arena de Bordeaux les 7 et 8 mars prochains

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Le groupe de rock part présenter son nouvel album « Babel Babel » à travers la France début 2025. Une tournée de 34 dates, dont deux à l’Arkéa Arena de Bordeaux

Deux dates dans chaque ville. Ce vendredi soir dans l’émission Quotidien, Indochine a annoncé repartir sur les routes de France, Suisse et Belgique à partir de début 2025 afin de présenter son nouvel album, « Babel Babel » , qui doit sortir samedi. Et pour cette nouvelle tournée, le groupe de rock français a vu les choses en grand. Portés par le succès de leurs précédents concerts, dont les places s’arrachent généralement toutes en quelques minutes, les musiciens ont décidé de doubler la jauge : 17 villes visitées, et deux concerts d’affilée à chaque fois (le vendredi soir et le samedi soir).

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Comme souvent, la tournée passera par le Sud-Ouest. Trois ans après leur gigantesque concert au stade Matmut Atlantique, devant 53000 personnes , Nicola Sirkis et sa bande se produiront les 7 et 8 mars prochains à l’Arkéa Arena de Bordeaux.

Les places seront mises en vente le 14 septembre à 10 heures dans les points de vente habituels. Au total, l’Arena Tour comporte 34 dates. Il commencera à Aix-en-Provence le 31 janvier 2025 et s’achèvera par deux soirées à l’Accor Hôtel Arena de Bercy, les 21 et 22 juin prochains.

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Isaac Babel was born in the Moldavanka, a poor, raffish district of Odessa, in 1894, and died, it has been established only within the last ten years, in Moscow's Lubyanka prison, early in the morning on January 27, 1940. He was shot by a firing squad after a twenty-minute trial held the day before in the private chambers of Lavrenti Beria, the notorious head of the K.G.B.'s predecessor, the N.K.V.D. Babel was convicted of "active participation in an anti-Soviet Trotskyite organization" and of "being a member of a terrorist conspiracy, as well as spying for the French and Austrian governments." He had confessed, during the previous eight months of imprisonment and interrogation, to charges of espionage, but his last recorded statement protested, "I am innocent. I have never been a spy. I never allowed any action against the Soviet Union. . . . I am asking for only one thing—let me finish my work."

This miserable end befell a writer whom Maxim Gorky had described to André Malraux in 1926 as "the best Russia has to offer." A quarter of a century later, Babel's contemporary Konstantin Paustovsky wrote in his reminiscences, "He was, for us, the first really Soviet writer." Babel was a Jew who embraced the Bolshevik revolution of 1917 as a deliverance from the anti-Semitic restrictions and sanctioned pogroms of the tsarist regime; to an extent, he embraced the violence of the era in which he came to manhood. His terse, polished short stories make heroes of the Moldavanka's murderous Jewish gangsters and of the brutal Cossacks with whom he rode as a war correspondent and Party propagandist during the Red Army's ill-fated invasion of Poland in the summer of 1920. His artistic star rose under the protection of Gorky, shone brightest with the collection "Red Cavalry," in 1926, and glimmered out as Stalin's rule, beginning in 1924, with Lenin's death, suffocated freedom of expression and imposed terror. Babel and the poet Osip Mandelstam, who died in 1938 in a concentration camp, were Stalin's most distinguished literary victims.

Ilya Ehrenburg, a fellow-Jew and a journalist with survival skills superior to the provocative Babel's, first mentions his old friend in his memoirs in a passage on games that writers play: "Isaak Babel used to hide from everybody, not because people would disturb his work but because he loved the game of hide-and-seek." Babel was, indeed, a man of many habitations, many styles, several pseudonyms, eight or so languages; he had three children by three different women, and for many years kept his common-law household in Moscow a secret from his legal wife, whom he married in 1919 and who lived in France from 1925 on. The daughter of that marriage, Nathalie, born in 1929, survived with her mother in Occupied France and eventually emigrated to the United States in 1961, four years after her mother died. A varied academic career brought Nathalie Babel around, through English and French and Latin-American literature, to Slavic studies and the work of her elusive father, whom she met as a small child during two visits he made to Paris in the nineteen-thirties. In the nineteen-sixties, she edited a book of his letters and a book of lesser-known short stories; early in that decade, she had met her Russian half sister, Lidya, and Lidya's mother, Antonina, an impressive woman who had been the first construction engineer of her sex to work on the Moscow subway system, and who at the age of eighty co-edited the most nearly complete edition, in two volumes, of Babel's works in Russian. Now Nathalie Babel, at the age of seventy-two, has edited a still fuller edition, translated into English by Peter Constantine: "The Complete Works of Isaac Babel" (Norton; $39.95). His oeuvre—stories, journals, journalistic reports, suppressed plays, film scripts produced and unproduced—can no longer play hide-and-seek; it is gathered here, a thousand pages strong.

The son of a dealer in agricultural machinery, Babel was well educated as a child, studying English, French, and German. The stories of Maupassant especially impressed him; his own first stories were written in literary French. His first published story, "Old Shloyme," written in Russian, appeared when he was eighteen and concerned the controversial matter of coerced Christian conversions under tsarist laws: its eighty-six-year-old hero commits suicide rather than change his religion to avoid eviction. Babel wrote about Jews with a brisk, at times scornful knowingness; he seemed prouder of being an Odessan, a child of this southerly Black Sea port equipped, the sketch "Odessa" tells us, with "sweet and oppressive spring evenings, the spicy aroma of acacias, and a moon filled with an unwavering, irresistible light shining over a dark sea." It is, he affirms, "the only Russian town where there is a good chance that our very own, sorely needed, homegrown Maupassant might be born." He asks, "If you think about it, doesn't it strike you that in Russian literature there haven't been so far any real, clear, cheerful descriptions of the sun?" His youthful stories supply this lack: "The sun hung from the sky like the pink tongue of a thirsty dog" ("Lyubka the Cossack"); "The sun . . . poured into the clouds like the blood of a gouged boar" and "The sun soared up into the sky and spun like a red bowl on the tip of a spear" ("Sunset"); "The orange sun is rolling across the sky like a severed head" ("Crossing the River Zbrucz").

The violence of these metaphors owes something to the Russian Symbolists, Aleksandr Blok and Andrei Bely foremost, whose poetry and prose place Russian under a pressure of extravagance that English, since the age of Shakespeare, has rarely been asked (unless by Gerard Manley Hopkins and Hart Crane) to bear. Babel's far-fetched tropes, in Peter Constantine's hardworking translation, explode off the page: "The stars scattered in front of the window like urinating soldiers" and "The velvet tablecloths knocked his eyes right off their feet" ("Sunset"); "I sat to the side, dozed, dreams pouncing around me like kittens" ("Italian Sun"); "A sour odor rose from the ground, as from a soldier's wife at dawn" ("Sashka Christ"); "The skies above me open up like a many-buttoned concertina" ("The Life of Matvey Rodionovich Pavlichenko"); "The silence of the sunset turned the grass around the castle blue. The moon rose green as a lizard above the pond" ("Berestechko"). In the relatively few stories written after those of "Red Cavalry," many of them in a voice of boyhood reminiscence, the Symbolist skyrockets are fewer, though there are flares like "Caught between these two men, I watched the hoops of other people's happiness roll past me" ("Di Grasso") and this burst of imagery: "The night was lilac and heavy, like a bright mountain crystal. Veins of frozen rivulets lay across it. A star sank into a well of black clouds" ("Kolyvushka"). The solitary star is a frequent image in Babel, and his artistic pilgrimage feels like a lonely one, in an increasingly cold climate. The stories in "Red Cavalry"—so close to the journalism he was simultaneously producing—incautiously named a number of commanders, not always in a flattering context, and two of them, Semyon Budyonny and Kliment Voroshilov, rose in Stalin's hierarchy. In 1928, a Soviet critic chastised Babel for his low production, his "silence," but, travelling in 1929-30, "in search of new material," he witnessed the brutal collectivization and famine in the Ukraine; there was so little he dared say. "Revolution indeed! It's disappeared!" he is reported to have confided to Yuri Annenkov, a Russian artist and Paris expatriate. "It's the Central Committees that are pushing forward—they'll be more effective. They don't need wheels—they have machine guns instead. All the rest is clear and needs no further commentary, as they say in polite society." Yet he passed up opportunities to stay in Paris. Rather than be a French taxi-driver, he always returned to the straitened and perilous vocation of a writer in Russia.

Paustovsky's memoir illuminates Babel's aesthetic: "Writers, he said, should write in Kipling's iron-clad prose; authors should have the clearest possible notion of what was to come out of their pens. A short story must have the precision of a military communiqué or a bank check." He describes him at work:

Babel would go up to his desk and stroke his manuscript cautiously as though it were a wild creature which had still not been properly domesticated. Often he would get up during the night and reread three or four pages by the light of an oil lamp. . . . He would always find a few unnecessary words and throw them out with malicious glee. He used to say, "Your language becomes clear and strong, not when you can no longer add a sentence, but when you can no longer take away from it."

One thinks of Hemingway in Paris, honing language to a fresh starkness, and Hemingway had read Babel, as he stated in a 1936 letter to Ivan Kashkin: "Babel I know ever since his first stories were translated in French and the Red Cavalry came out. I like his writing very much." But Hemingway included no Babel in his thousand-page anthology, "Men at War" (1942). "Red Cavalry" contains little war in the sense of clearly delineated military encounters; it is not even very clear that the Poles defeated the invasion of the Red Army, including the Cossack cavalry. One of Babel's political offenses with the book was, as an editorial headnote states, to give lasting publicity to this "disastrous campaign," the Bolshevik regime's rash "first venture at bringing Communism to the world." Another offense was to describe, with an inarguable terseness, the atrocities incidental to the military action—prisoners shot, women raped, children and elders slain and mutilated, churches and synagogues desecrated, even beehives torched.

Although the thirty-four stories in "Red Cavalry," some of them not much longer than the italic vignettes of war that Hemingway inserted in his collection "In Our Time," are told from several points of view, including that of a hardened soldier, the predominant impression is of a noncombatant's struggle to trail the military action while hungry, sleep-deprived, and billeted among Galician civilians as confused and helpless as he. Shtetls abounded in the border region of western Ukraine and eastern Poland, and the story cycle traces not only a bookish young Jew's attempt to learn war—to "fathom the soul of a fighter," to "understand life, to see what it actually is"—but Babel's homecoming, by way of witnessed Jewish suffering, to his own Jewishness. This progress, as well as the progress of the campaign, is more easily followed in a journal Babel kept in that summer of 1920 than in the stories, where the scattered viewpoints and the rigorous literary economy create a somewhat enigmatic and decontextualized effect, as of scenes lit by a fitful barrage. The journal has a constant, increasingly disillusioned hero, who gravitates toward the Jewish bystanders of this invasion: "Discussions with Jews, my people, they think I'm Russian, and my soul opens up to them." "An old Jew—I love talking with our people—they understand me." "I roam about the shtetl, there is pitiful, powerful, undying life inside the Jewish hovels." Of a synagogue: "Everything is white and plain to the point of asceticism, everything is incorporeal and bloodless to a monstrous degree, to grasp it fully you have to have the soul of a Jew. But what does this soul consist of? Is it not bound to be our century in which they will perish?" The Jews suffered looting and rapine alternately from Polish and Soviet armies. Babel takes note as he trots by: "A terrible, uncanny shtetl, Jews stand at their doors like corpses, I wonder about them: what more are you going to have to go through?" In the wake of a bloody Polish pogrom in the town of Komarow, Babel observes his own army "going around indifferently, looting where they can, ripping the clothes off the butchered people."

The so-called "Odessa stories," written and published in periodicals somewhat before the stories of "Red Cavalry," also trace disillusion with the Bolshevik revolution. Benya Krik, the dashingly ruthless crime boss at the center of the stories, in his confident heyday jests of the Jewish situation in Russia:

Didn't God Himself make a mistake when he settled the Jews in Russia so they could be tormented as if they were in hell? Wouldn't it have been better to have the Jews living in Switzerland, where they would've been surrounded by first-class lakes, mountain air, and Frenchmen galore?

The attempt by these gangsters to make a congenial environment for themselves in Odessa, however, runs afoul of the new regime; when the Cheka arrests and executes the criminals, their patriarch, old one-eyed Froim Grach, goes to the chairman of the Cheka, a bureaucrat from Moscow named Vladislav Simen, and pleads, "You're killing off all the lions! And you know what you'll be left with if you keep it up? You'll be left with shit!" Simen offers Froim Grach cognac but arranges for him to be unceremoniously shot by two Red Army men, who afterward boast of how many bullets it took to kill him. When a native Odessan protests, telling Simen that he "can't understand what the old man represented," the out-of-towner asks, "What use would that man have been to the society we are building?" The answer reluctantly comes: "I suppose no use at all." Babel never published the story, "Froim Grach," in Russia; it first appeared in a New York Russian-language journal, in 1963.

The tale "How Things Were Done in Odessa" begins with an invitation: "Let's talk about Benya Krik. Let's talk about his lightning-quick beginning and his terrible end." But it was only in a screenplay for a silent movie entitled "Benya Krik" that Babel revealed the terrible end. The arch-criminal, who "got his way . . . because he was passionate, and passion holds sway over the universe," is double-crossed by the Red Army while hijacking a boxcar full of watermelons, and is shot from behind:

The back of Benya's shaved neck. A spot appears on it, a gaping wound with blood spurting in all directions.         FADEOUT

Babel's compressed, imagistic style and his taste for grotesquerie consort well with the genius of silent films. The five surviving scripts (three for silents, one for a talkie, and one a fragment of two scenes) conjure up a twitchy, fast-moving world of long shadows, raking lights, sinister freaks, and Eisensteinian closeups. The script for the silent "Roaming Stars" begins:

The edge of a double bed. Night. The broad back of old Ratkovich, the rich man of the shtetl. He is asleep. Somebody's bare arm slithers over his pillow. Old Ratkovich rolls over, and in his sleep traps the thief's hand, moves again, the hand frees itself, snatches a bundle of keys from under the pillow, and disappears.

Toward the end:

Rogdai's hand clutching Kalnischker's false teeth. The bullet pierces the dead man's hand and the fingers unclench, dropping the false teeth. The hanging man's body turns its back to the viewer. Cut.

The alleged comedy among the screenplays, "The Chinese Mill (An Attempted Mobilization)," is a fairly inscrutable joke on misplaced Komsomol—Young Communist League—zeal, and the talkie, "Number 4 Staraya Square," also gingerly undertakes political satire; its heroine, a stalwart aeronautical engineer, may derive from Babel's common-law wife, the pioneering Antonina. The scripts and his two plays—"Sunset," performed at the Moscow Arts Theatre in 1928 but criticized for its ambivalent attitude toward the bourgeoisie and dropped from the theatre's repertoire, and "Maria," published in 1935 but cancelled during rehearsals, causing Babel's patron Gorky to decry its "Baudelairean predilection for rotting meat"—suggest that after "Red Cavalry" Babel was seeking coöperative art forms in which to hide or mute his fatal honesty. "I have no imagination," he told Paustovsky. "I can't invent. I have to know everything, down to the last vein, otherwise I can't write a thing. My motto is authenticity ." His late short stories retreated to the relatively safe area of his boyhood in tsarist times, in Odessa and the town of Nikolayev. Some of these, like "The Story of My Dovecote," describing his grandfather's death in a pogrom, and "The Awakening," about his failure to become the violin prodigy that Jewish parents in Odessa hoped for, are among his best known. They are more accessible and more anthologizable than his aggressively gaudy earlier stories. Even so, the frankly sexual "My First Fee," recounting how the young author traded a spoken tale for sex with a prostitute, went unpublished. (Prostitution is a favorite theme, and Babel's Communism is nowhere more enthusiastic than in this diary entry on the women in the Red Army: "They gallop ahead with hitched-up skirts, dust-covered, fat-breasted, all of them whores, but comrades too, and whores because they are comrades, that's the most important thing, they serve in every way they can, these heroines.") A passing utterance from the heroine of "My First Fee" might serve as the motto for much of this body of proclamatory fiction and reportage: " 'The things men do,' Vera whispered, without turning around. 'My God, the things men do!' "

Cynthia Ozick, in an elegant introduction—offered along with a preface by Nathalie Babel and a foreword by the translator—makes the case that the time has come "to set Babel beside Kafka." Each "was an acutely conscious Jew," she says. "Each invented a type of literary modernism." The two of them "can be said to be the twentieth century's European coordinates." Both, she need hardly point out, died in their forties and left behind a fragmentary, truncated oeuvre; they are wounded authors. But, for all Babel's unblinking witness and electric, heroically wrought prose, of which a final measure of music and slangy pungency must inevitably be left behind in the Russian, it is hard to feel him Kafka's equal. Kafka could invent, and the forces that oppressed him were enough interior to be converted into giant fables, comic representations of modern man's cosmic unease. Babel's oppressors were exterior—the philistine censors and paranoid enforcers of the increasingly totalitarian revolution he initially supported and, to the end, sought to accommodate. But no imaginative conversion, and not even silence, once his talent had announced itself, could evade or placate them. Babel's art flourished in Lenin's false dawn. As darkness fell, he became his talent's warder; his vitality became his enemy. ♦

The Russian Prisoner Who Didn’t Want to Be Freed

IMAGES

  1. Le mythe de la tour de Babel

    la tour de babel

  2. La tour de Babel (Genèse 11)

    la tour de babel

  3. La Tour de Babel

    la tour de babel

  4. The Tower of Babel, Pieter Bruegel the Elder 1563. Pieter Bruegel El

    la tour de babel

  5. La Tour de Babel

    la tour de babel

  6. Tower Of Babel Wallpapers

    la tour de babel

VIDEO

  1. La tour de Babel

  2. La Tour de Babel 7c, Dame Jouanne, escalade Fontainebleau

  3. La Tour de Babel d'après le Zohar, cours sur texte

  4. RTBF1

  5. TOUR DE BABEL : QUI L'A CONSTRUITE ET OÙ ÉTAIT-ELLE?

  6. 10 La Tour de Babel d'après le Zohar- cours sur texte-

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  1. Genèse 11:1-9 BDS

    La tour de Babel. 11 A cette époque-là [], tous les hommes parlaient la même langue et tenaient le même langage. 2 Lors de leurs migrations depuis l'est, ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Shinéar et ils s'y établirent. 3 Ils se dirent les uns aux autres : Allons, moulons des briques et cuisons-les au four. Ainsi ils employèrent les briques comme pierres et le bitume ...

  2. Tour de Babel

    La tour de Babel est un épisode biblique du Livre de la Genèse qui raconte la construction d'une ville et d'une tour par les hommes après le Déluge. Le récit explique la diversité des langues et la dispersion des peuples sur la Terre.

  3. La tour de Babel : signification symbolique

    Découvrez la signification de la tour de Babel dans la Bible, symbole de l'orgueil, de l'ignorance et du péché humain. La tour de Babel est le centre du monde artificiel, où les hommes se rassemblent autour d'une loi matérielle et non divine.

  4. Tower of Babel

    Tower of Babel | Story, Summary, Meaning, & Facts

  5. Tower of Babel

    Tower of Babel

  6. La tour de Babel : ce que l'archéologie révèle du mythe

    Découvrez l'histoire et l'archéologie de la tour de Babel, le célèbre monument de la Mésopotamie antique. Quelle était sa hauteur, son organisation, son rôle religieux et politique ?

  7. Le mythe de la tour de Babel

    Découvrez l'origine et l'évolution du mythe de la tour de Babel, inspiré par la ziggurat de Babylone et la diversité des langues. Explorez les sources bibliques, antiques et artistiques sur cette légende noire de l'Orient.

  8. Tour de Babel Bible

    L'histoire de la Tour de Babel est un des récits de l'Ancien Testament les plus connus. Il se trouve dans le livre de la Genèse et fait suite à l'épisode du déluge.. Sous la conduite de Nemrod (descendant de Noé), les hommes décident de construire une tour tellement haute qu'elle leur permettra d'atteindre le Ciel et d'échapper à un nouveau déluge.

  9. La tour de Babel (Genèse 11)

    Découvrez les deux péchés commis par les hommes à Babel : ne pas vouloir se séparer et l'orgueil de se placer au niveau de Dieu. Apprenez aussi le parallèle entre l'histoire de Babel et l'évangile dans le Nouveau Testament.

  10. La tour de Babel

    La tour de Babel. Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!». La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment.

  11. La tour de Babel : l'histoire derrière le mythe

    Découvrez la réalité historique qui se cache derrière le mythe biblique de la tour de Babel, un édifice religieux mésopotamien dédié aux dieux et aux étoiles. Apprenez comment ce bâtiment a inspiré le récit de la génèse et comment il a été détruit par les perses.

  12. Qu'est-il arrivé à la Tour de Babel

    Au vu de la longue espérance de vie de l'époque (voir Genèse 11.10-25), les généalogies en Genèse 10 couvrent certainement plusieurs centaines d'années. Le récit de la Tour de Babel, en Genèse 11.1-9, est un aperçu plus détaillé de l'épisode de la confusion des langues. Genèse 10 parle de différentes langues et Genèse 11 ...

  13. Leçons de la tour de Babel

    Le livre de l'invité. GILLES HANUS, UNE LANGUE UNIQUE, ROUSSEAU, BABEL ET LA CIVILISATION Édition Eliott, Collection « L'Éclectique », mai 2024. "La civilisation désigne le processus par lequel l'humain actualise son humanité ; processus linguistique, technique et social qui ne va pas sans risques et menace constamment de s'inverser.

  14. Religion

    Retrouvez-moi en live sur Twitch : https://www.twitch.tv/coursitout ! Dans cette vidéo nous allons nous intéresser à l'un des mythes de l'ancien testament : ...

  15. La tour de Babel, sa signification morale

    La tour de Babel, sa signification morale . Le chapitre 11 de la Genèse présente un très grand enseignement spirituel. Il relate deux grands faits : la construction de Babel, et l'appel d'Abraham ; ou, en d'autres termes, l'effort de l'homme pour subvenir à ses propres besoins d'une part, et ce que Dieu prépare d'autre part, et que seule la foi connaît ; d'un côté la tentative de l ...

  16. La véritable tour de Babel

    Au-delà de sa valeur symbolique, le récit biblique de la tour de Babel a-t-il un fondement historique ? Une équipe d'archéologues mène l'enquête depuis plusieurs années sur le site de Babylone, en Irak actuel. Ils auraient localisé les fondations d'une tour de briques cuites datant d'environ 2500 ans, et correspondant au règne de Nabuchodonosor II. Les plans de cette immense structure ...

  17. La tour de Babel

    La tour de Babel. 11 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. 3 Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. 4 Ils dirent encore: «Allons!

  18. The Tower of Babel (Bruegel)

    The Tower of Babel was the subject of three paintings by Pieter Bruegel the Elder.The first, a miniature painted on ivory, was painted while Bruegel was in Rome and is now lost. [1] [2] The two surviving paintings, often distinguished by the prefix "Great" and "Little", are in the Kunsthistorisches Museum, Vienna and the Museum Boijmans Van Beuningen in Rotterdam respectively.

  19. Babel Babel, le nouvel opus humaniste et revigorant d'Indochine

    De Bosch à Géricault Ce nouvel opus est donc doublement nommé Babel Babel, en écho au mythe de la tour, réflexion biblique sur la vanité et l'orgueil humain.Pour illustrer ce titre, le quintette s'est offert les talents de David LaChapelle, qui signe la pochette.

  20. PDF Isaac Emmanuilovich Babel: A Chronology

    Isaac Babel is born (June 30) in Moldavanka, a poor district near the harbor of Odessa, to Feiga and Man Yitzkhovich Bobel, a dealer in agricultural machinery. Soon after, the Babel family relocates to Nikolayev (150 kilometers from Odessa). Babel studies English, French, and German; private Hebrew lessons. Babel's sister, Meriam, born on ...

  21. Isaak Babel: A Chronology

    in Moscow, Babel goes abroad intending to reunite his family. 1933 Babel visits Gorky in Sorrento and reads him his play, Mariia, the first part of a trilogy. He gives Gorky stories to take back to Russia, including the Odessa story, "Froim Grach," "My First Honorarium" (Moh nepBbiH roHopap), and the Paris tale, "La me Dante" (Yjinua flaHTe).

  22. Isaac Babel

    Isaac Emmanuilovich Babel (Russian: Исаак Эммануилович Бабель, romanized: Isaak Emmanuilovich Babel; Ukrainian: Ісак Еммануїлович Бабель, romanized: Isak Emmanuilovych Babel; 13 July [O.S. 1 July] 1894 - 27 January 1940) was a Soviet writer, journalist, playwright, and literary translator. He is best known as the author of Red Cavalry and Odessa ...

  23. Genèse 11 SG21;LSG

    La tour de Babel. 11 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. 3 Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. 4 Ils dirent encore: «Allons!

  24. Indochine : Le tour de… Babel Babel

    Sept ans après l'album à succès 13 vendus à plus de 500 000 exemplaires, et au lendemain d'une émission spéciale, très attendue par les fans, Babel Show, diffusée sur TMC, le groupe ...

  25. Indochine Arena Tour : le groupe revient avec un nouvel album et une

    L'annonce de l'Aréna Tour d'Indochine pour 2025, en parallèle de la sortie de leur nouvel album « Babel Babel », est un événement majeur de la scène musicale française. Pour les fans, cette tournée représente une occasion unique de revivre l'émotion des classiques tout en découvrant les nouvelles créations du groupe.

  26. Indochine au Zénith de Nantes pour deux dates en avril 2025 : la

    Après la sortie de son nouvel album, Babel Babel, Indochine annonce sa tournée nationale, l'Arena tour. Le groupe français sera les 18 et 19 avril au Zénith de Nantes. Les réservations ...

  27. L'Arena Tour d'Indochine passera par l'Arkéa Arena de Bordeaux les 7 et

    Le groupe de rock part présenter son nouvel album « Babel Babel » à travers la France début 2025. Une tournée de 34 dates, dont deux à l'Arkéa Arena de Bordeaux Deux dates dans chaque ville.

  28. Hide-and-Seek

    Hide-and-Seek